Un algorithme a gagné un tournoi de poker…

 

Les conséquences pour l’humanité sont colossales… dit le journal l’express.

 

Un groupe composé de certains des meilleurs joueurs de poker du monde n’est pas parvenu à battre un robot lors d’un tournoi marathon de 20 jours. Le programme d’intelligence artificielle (IA) Libratus développé par l’Université Carnegie Mellon qui a participé au marathon de poker « Heads Up (1 vs. 1) No-Limit Texas Hold’em’ » contre 4 de ces champions de poker, a remporté 1 766 250 dollars.

Ce n’est pas la première fois que l’élite mondiale d’un jeu particulier est battue par une IA. Un ordinateur IBM a vaincu le maître d’échecs Garry Kasparov il y a déjà 20 ans, tandis qu’AlphaGo, développé par la filiale de Google, DeepMind, a remporté 4 parties de Go contre le meilleur joueur de go du monde, l’année dernière.

Mais cette victoire au poker marque un nouveau jalon, car ce jeu de cartes est plus complexe que d’autres jeux comme les échecs ou jeu de société Go, car on ne peut pas voir le jeu des adversaires, ce qui signifie que l’on ne dispose pas de toutes les informations (ce que l’on qualifie de situation d’information imparfaite).

Et voici ce qui pourra en découler :

L’ordinateur peut nous tromper !

« On peut imaginer que cette technologie pourrait déjouer les marchés financiers, surpasser les chercheurs humains en matière d’inventions, manipuler les dirigeants humains, et développer des armes que nous ne pouvons même pas comprendre ».

De plus, le patron de Tresla, Elon Musk a fait part à plusieurs reprises de ses inquiétudes concernant le développement de l’IA, qu’il juge « plus dangereux que les armes nucléaires », et  il a déclaré qu’il s’agissait de “la plus grande menace existentielle”.

Lire l’article entier sur le site d’origine.

Aller plus loin :

 

Les données perso des écoliers français vont-elles échapper à Google ?

 

 

Une «note interne» diffusée en mai ouvrait la possibilité aux entreprises du numérique de collecter des données scolaires. Le ministre de l’Education compte revoir la politique en la matière.

Rappel des faits : le 12 mai dernier, Matthieu Jeandron, délégué au numérique éducatif, adresse une lettre aux délégués académiques du numérique. Dans ce courrier, révélé par le Café pédagogique, il explique qu’il n’y a pas « de réserve générale sur l’usage des outils liés aux environnements professionnels chez les grands fournisseurs de service du web ». Un peu plus loin, il indique qu’il ne voit pas de « blocage juridique de principe à la connexion d’un annuaire avec l’un de ses services ».

En clair, cela signifie que Google, Facebook, et autres entreprises du numérique auraient pu collecter des listes d’élèves avec leurs noms, leurs classes, voire même leurs notes dans le cadre de travaux effectués en ligne. Ces données peuvent rapporter de l’argent : par exemple, on peut imaginer que Google, ayant connaissance des difficultés d’un élève, lui « propose » des publicités ciblées sur les cours en ligne…

Lire l’article complet sur 20min

 

Musk (Gates, Hawking) avertissent sur l’intelligence artificielle

Elon Musk avertit que l’intelligence artificielle (IA) est un risque “existentiel fondamental pour la civilisation humaine” et le gouverneur du Colorado John Hickenlooper examine comment les états peuvent y répondre.
Le PDG de Tesla et de SpaceX, a fait ces remarques pendant le week-end à la réunion de l’Association des Gouverneurs à Rhode Island.

Il a longtemps averti des menaces qu’il croit que l’IA posera, de l’automatisation à l’apocalypse. Bill Gates, Stephen Hawking et d’autres ont aussi sonné des alarmes à propos de l’IA.

Article entier en anglais ICI.

 

APB – l’algorithme cauchemar qui décide de ta scolarité

Article montrant bien l’influence des algorithmes sur la vie réelle des gens. Ce n’est qu’un début…

Les points abordés sur les conséquences de ce système scolaire français :

 

  1. De très bons résultats ne permettent pas de vous assurer une place dans le supérieur
  2. APB n’est plus en mesure de vous assurer une place dans le supérieur
  3. On ne sait pas comment sont sélectionnés les étudiants des licences non-sélectives
  4. Les lycées français de l’étranger passent en priorité
  5. Les établissements ont des stratégies pour placer leurs élèves
  6. Il n’y a pas de tirage au sort en province
  7. APB est devenu un plan B
  8. La situation va s’aggraver l’année prochaine
  9. Face au logiciel il n’y a pas de stratégie gagnante pour les élèves
  10. APB n’est pas la maladie mais un symptôme

Voir l’article entier du magazine Challenges

 

Vous avez dit reCAPTCHA ?


QUOI

Saviez-vous que vous contribuez à la numérisation d’ouvrages anciens en vous connectant sur les sites web ?

POURQUOI

J’ai eu envie d’écrire cet article pour vous montrer que même les opérations informatiques quotidiennes et insignifiantes ne sont en fait pas insignifiantes… Vous avez sans doute déjà entendu le terme “CAPTCHA”. Celui-ci signifie “Completely Automated Public Turing test to tell Computers and Humans Apart” (soit “Test de Turing totalement automatisé pour distinguer les humains des machines” en Français). Vous savez, il s’agit d’un moyen pour authentifier, lorsque vous vous connectez sur un site, que vous êtes un humain, et non un robot (et donc d’éviter le spamming, le téléchargement massif de données qui affaiblirait le débit pour les autres utilisateurs, etc.).

L’idée du reCAPTCHA1 est d’utiliser l’authentification humaine sur les sites via la technologie du CAPTCHA pour répondre à un besoin qui n’a à première vue rien à voir, à savoir : OCRiser des livres anciens !!! (OCR pour “Optical Character Recognition” signifie la traduction en caractères “numériques” (ex : jeu de caractères UTF-8) de caractères imprimés sur papier ou numérisés en tant qu’image). En clair : transformer un vieux papier endommagé (et peut-être même écrit à la main) en un fichier informatique.

Effectivement, numériser les fonds anciens présente de nombreux avantages culturels (tout le monde peut accéder simultanément au même ouvrage quand bien même celui-ci n’existe qu’en un unique exemplaire papier, et la consultation de cet ouvrage ne le détériore pas…) et de ce fait, des opérations de numérisation de masse ont été entreprises depuis le début des années 2000.

Cependant, pour les fonds anciens, l’OCRisation automatique est compliquée : de fait les machines ont du mal à reconnaître les caractères imprimés, car ceux-ci ne sont pas réguliers (du fait de la détérioration du papier et de l’encre avec le temps)… un peu comme dans un CAPTCHA…

COMMENT

Côté utilisateur, les captchas se présentent souvent sous la forme d’une image contenant une série de caractères alphanumériques légèrement distordus, d’un champ texte dans lequel le visiteur du site doit taper la série de caractères présente dans l’image et d’un bouton permettant de valider la saisie manuelle de l’utilisateur. Sur l’image, les caractères sont suffisamment peu distordus pour permettre à un être humain de reconnaître ceux-ci, mais le sont suffisamment pour ne pas l’être par une machine. Côté administrateur du site, l’image est liée à sa version textuelle (l’information est enregistrée dans une base de données), et lorsqu’elle est soumise à l’utilisateur, le site compare la réponse de celui-ci avec la version textuelle en mémoire du CAPTCHA : si la comparaison est satisfaisante, le site autorise l’humain à s’y connecter; dans le cas contraire, un nouveau CAPTCHA est soumis à l’utilisateur.

L’idée de reCAPTCHA est somme toute d’une simplicité enfantine : faire traduire les fonds anciens… par les humains !!! lorsqu’ils s’authentifient en tant qu’êtres humains pour se connecter sur les sites web !!!

L’idée est rendue possible par le nombre très importants de sites web utilisant des CAPTCHAs et donc du nombre très important d’authentifications humaines quotidiennes, qui permet, littéralement, de traduire les fonds anciens mot à mot. Le mécanisme est le suivant : un reCAPTCHA est composé de deux mots : le premier est un CAPTCHA classique, permettant de savoir si l’entité faisant le test est humain ou non (il l’est s’il arrive à résoudre le CAPTCHA), le deuxième est l’image d’un mot tiré d’un livre ancien. Si l’entité a réussi à traduire le premier mot, elle est habilitée à se connecter au site, et la traduction qu’elle donne du deuxième mot est conservée en mémoire. Si plusieurs “humains” traduisent la même image de livre ancien de la même manière, leur traduction est “validée” et la numérisation du livre a avancé2.


CE QU’ON PEUT EN FAIRE

De cette manière, sur la seule année 2009, 20 ans d’archives du New York Times ont été numérisés3 avec une fiabilité supérieure à 99%.1

Voilà un bel exemple de collaboration homme-machine !

NOTES

1■ Luis von Ahn, Ben Maurer, Colin McMillen, David Abraham et Manuel Blum, « reCAPTCHA: Human-Based Character Recognition via Web Security Measures », Science, vol. 321, no 5895,‎ 12 septembre 2008, p. 1465-1468 [Article du journal Science sur reCAPTCHA]

2■ Journal du Geek

3■ ReCAPTCHA sur Wikipedia

 

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Une IA capable de simuler la voix de n’importe qui !


Lyrebird vient de mettre en place une capacité incroyable de synthèse vocale. Je ne me lasserai pas de répéter : Avec les progrès technologiques il faudra être de plus en plus vigilant sur la réalité des images et sons qui vous seront proposés…
Vous pouvez écouter des extraits ICI.

La revue Scientific American détaille un peu la technique ICI.