Du microplastique dans les organes

Des chercheurs de l’Université d’Etat de l’Arizona ont analysé 47 échantillons d’organes humains, prélevés d’une banque de tissus destinée à étudier les maladies neurodégénératives, et leurs conclusions sont sans appel. Des poumons aux reins, en passant par le foie et la rate, des microplastiques et nano plastiques ont été détectés dans chaque échantillon.

Les microplastiques peuvent héberger des produits chimiques toxiques et nuire à certaines créatures marines. Les moules perdent ainsi de leur adhérence lorsqu’elles y sont exposées. Les humains y sont exposés en consommant de la nourriture, en buvant de l’eau ou encore en respirant.

Si l’impact sur la santé n’est pas encore connu, beaucoup craignent que ces particules aient un impact notamment sur la fertilité et la fréquence des cancers.

Article sur Les Echos.

 

Les violences sexuelles entre enfants

 

 

Difficiles à quantifier, les violences sexuelles entre très jeunes enfants à l’école inquiètent les parents. Si les enquêtes sont plus nombreuses, les poursuites restent rarissimes.

Car s’il n’existe pas en France d’âge minimum pour engager des poursuites contre un enfant : il faut que son discernement soit retenu par la justice. « Cela suppose que le mineur a eu conscience de commettre une infraction et qu’il ne s’agissait pas d’un jeu sans conscience de la dimension sexuelle », explique Youssef Badr, porte-parole de la Chancellerie.

Un tabou ? En tout cas, au ministère de l’Education nationale, les agressions entre enfants ne sont pas recensées en maternelle et en élémentaire.

Article complet à lire dans “Le Parisien“.

 

 

L’addiction aux jeux vidéo : une maladie reconnue par l’OMS !

 

 

Comme le rapporte le journal du geek1, un nouveau jalon a été posé dans le débat concernant santé et jeux vidéo. En effet, l’OMS a inscrit l’addiction aux jeux vidéo sur sa liste des maladies.

Si cette nouvelle peut relancer la polémique, car semblant donner raison à ceux qui diabolisent les jeux vidéo, Shekhar Saxena, qui dirige le département de santé mentale et des toxicomanies de l’OMS, ne prend pas position dans ce débat. En effet, il déclare à l’AFP, neutre, que « l’OMS ne dit pas que toute habitude de jouer aux jeux vidéo est pathologique ». Selon l’OMS, l’addiction est ici liée à une « perte de contrôle sur le jeu » ayant des « conséquences dommageables », comme l’abandon de « certaines activités », comme « le sommeil et le repas ».

Il ne s’agit donc pas ici de stigmatiser les jeux vidéo. D’ailleurs, de nombreux médecins pensent que les joueurs concernés sont poussés par d’autres raisons à ne s’intéresser qu’au jeu ; la dépendance serait alors un symptôme de leur maladie, et non la maladie elle-même.

Mais pour comprendre les enjeux de cette annonce, il faut déjà comprendre ce qu’elle signifie. Et l’OMS rappelle à ce sujet que son classement a pour objectif d’alerter les pays et de les aider à prendre des décisions sur « l’allocation de ressources pour la prévention et le traitement de la pathologie ». Ce qu’il faut donc comprendre, c’est que l’addiction aux jeux vidéo est en train de devenir un problème de société ! Ne sont pas concernés seulement quelques individus par-ci, par-là, mais bien une grande frange de la population mondiale !

Et si ce problème n’émerge que maintenant, c’est probablement parce que le milieu du jeu vidéo a grandement évolué ces dernières années. Les éditeurs ont en effet réussi à mettre en place des pratiques qui poussent les joueurs à jouer de plus en plus longtemps. Comme par exemple la progression aléatoire des personnages du jeu au fil du temps passé à jouer. Cette pratique commune à tous les jeux de rôles force littéralement le joueur à rester devant son écran pour pouvoir avancer dans le jeu. Ou encore la création de grands univers, dans lesquels le scénario n’est plus linéaire et laisse au joueur la possibilité d’explorer le monde. Ou encore, à l’inverse, rendre les cycles de jeu plus court et supprimer l’aspect scénaristique du jeu (comme ça pouvait être le cas dans les jeux d’arcades, où il fallait payer à chaque nouvelle partie).

Cette dernière pratique, notamment, est en adéquation avec l’évolution des supports eux-mêmes : désormais, une grande partie des jeux (et donc des joueurs) se trouvent sur des systèmes portables : smartphone ou tablette. Ce que ça signifie, c’est que tout un chacun peut avoir accès à un jeu en seulement quelques secondes, dès qu’un temps mort se présente dans la journée, car désormais, tout le monde vit avec son smartphone. Ce qui favorise les cycles courts de jeu.

Mais la question est probablement plus large que celle des jeux vidéo. Ne s’agirait-il pas, plus fondamentalement, d’une addiction à la technologie et aux écrans ? Pour mémoire, en 2014, même Manuel Valls (1er ministre) avait du interdire les téléphones portables lors du Conseil des Ministres2

Pour aller plus loin / Lien(s) utile(s)

Notes

1■ Le journal du geek : L’OMS reconnaît l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie

2■ Le Figaro : Les ministres privés de portable pendant le Conseil des Ministres

 

 

 

L’intoxic@tion numérique de vos enfants

Valérie Chenard

Le blog de Liliane Held-Khawam

L’addiction des enfants aux écrans vient d’être dévoilée dans l’opinion publique timidement par les médias. Le succès (+ de 265 000 vues) d’une vidéo amateur du Dr Ducanda et du Dr Terrasse en PMI (protection Maternelle Infantile) dévoile « l’ épidémie silencieuse » de troubles importants et de nouvelles maladies sont diagnostiquées chez les jeunes enfants surexposés aux écrans : « retards de développement intellectuels et moteurs, troubles de l’attention, agitation, agressivité, syndromes d’allure autistique pouvant parfois être confondus avec d’authentiques cas d’autisme» ou  de troubles bipolaires. L’émission d’Elise Lucet (« Envoyé spécial » le 18 janvier 2018 France 2) s’en est fait le relai complété par une enquête menée aux USA.

Lire l’article ici.

 

Les perturbateurs endocriniens 2


Nous avions déjà fait un article sur le sujet ici.

Voici deux news qui ne font que confirmer.

 

News 1 : « Les perturbateurs endocriniens nuisent au bon développement du cerveau »

Ils sont présents dans la nourriture, l’eau, les cosmétiques, les sprays, dans les retardateurs de flamme qui sont intégrés dans l’ameublement et les appareils électroniques, dans les revêtements de poêles, etc. Un perturbateur endocrinien assez répandu – pour n’en citer qu’un – est le perchlorate, que l’on trouve dans les combustibles, dans les feux d’artifice ou encore dans les voitures, voire dans le packaging des aliments.

Scientifique engagée dans la lutte contre les substances chimiques qui affectent notre système hormonal, massivement présentes tout autour de nous, dans la nourriture, l’eau ou les cosmétiques, Barbara Demeneix a étudié leur nocivité, en particulier leur impact sur l’hormone thyroïdienne. Extrait :

La Recherche – Pouvez-vous expliquer en quelques mots ce que sont les perturbateurs endocriniens et comment ils agissent ?

Barbara Demeneix – Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui affectent le système hormonal d’un individu. J’ai l’habitude de dire qu’ils sont similaires aux hackers sur Internet : ils viennent brouiller les informations reçues par le système. Une bonne manière de l’illustrer est de considérer leurs effets sur l’hormone thyroïdienne, sur laquelle je travaille, et qui est particulièrement touchée. En effet, elle est produite à partir d’iode et de tyrosine, un acide aminé. Or, dans le tableau périodique des éléments, l’iode se trouve dans la même catégorie que le brome, le fluor et le chlore, molécules très utilisées par l’industrie chimique et donc massivement présentes dans l’environnement. Les hormones thyroïdiennes ont une structure en forme de lunette, grâce à leurs deux groupes benzyles substitués en iode (portant un ou deux atomes d’iode chacun). Le problème est que d’autres molécules formées de deux groupes benzyles substitués cette fois-ci avec d’autres halogènes, tels que le brome ou le chlore, ont une structure en lunette un peu similaire et peuvent prendre la place de l’hormone thyroïdienne dans différentes situations. Elles agissent ainsi à plusieurs niveaux, en empêchant la fixation de l’iode par la glande thyroïde ou en prenant la place de l’hormone thyroïdienne ailleurs dans le corps. La production et l’action de cette hormone, indispensable au bon développement cérébral, peuvent être fortement diminuées.

Lire l’article de La Recherche ici.

News 2 : « Perturbateurs endocriniens : un rapport tire la sonnette d’alarme »

Il a été réalisé par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), le Conseil général de l’environnement et du développement durable et le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux. Présentes dans de nombreux objets ou produits, ces substances (pesticides, solvants, colles, plastifiants…) interfèrent avec le système hormonal des humains et des animaux. Les trois institutions estiment que la stratégie française a donné des résultats positifs, mais que ceux-ci « restent le plus souvent à amplifier ».

Le rapport résonne comme une sonnette d’alarme. « Un certain nombre d’affections de la santé humaine sont aujourd’hui suspectées d’être la conséquence d’une exposition aux PE : baisse de la qualité du sperme, augmentation de la fréquence d’anomalies du développement des organes ou de la fonction de reproduction, abaissement de l’âge de la puberté. Le rôle des PE est aussi suspecté dans la survenue de certains cancers hormonodépendants, ainsi que des cas de diabète de type 2, d’obésité ou d’autisme », détaille le rapport, qui souligne l’importance de l’âge de l’exposition.

Lire l’article du Point ici.

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Les enfants du numérique : une génération de « malades » ?

 

Angoisses, addictions, renfermement, insomnies, maladies : les risques liés au numérique sont à prendre au sérieux. Les jeunes sont touchés par de nouvelles maladies mentales ou décrites comme telle. La liste est longue et n’a pas fini de s’allonger. Les jeunes ont trouvé dans le numérique un refuge face à leur mal-être, mais il semble finalement aggraver leur solitude.

Ainsi, en 2015, un nouveau syndrome a vu le jour : le Fobo (pour Fear Of Being Offline). Celui-ci se caractérise par la peur d’être hors ligne, d’être déconnecté. Depuis, la liste s’allonge et après le syndrome des vibrations fantômes et la « nomophobie », qui se traduit par l’angoisse d’être séparé de son téléphone mobile, le selfitisime vient d’être décrit comme une maladie mentale.

Prochaine sur la liste de l’Organisation mondiale de la santé : l’addiction aux jeux vidéo. Alors, pourquoi l’OMS a-t-elle pris une telle décision ? La réponse se trouve peut-être du côté des laboratoires pharmaceutiques. En effet, qualifier les troubles du jeu vidéo comme une maladie implique que les personnes reconnues comme malades se verront délivrer une prescription médicamenteuse remboursée par la sécurité sociale. Or, les labos pensent avoir mis au point « des molécules spécialement ciblées sur les dépressions adolescentes avec comportements compulsifs », ce qui est évidemment le cas chez les joueurs.

Le problème ? Selon Émilie Danchin, « donner des médicaments à des jeunes qui ont une fragilité narcissique comporte un risque de les rendre accros aux médicaments. Il faut commencer par questionner sa pratique et se demander ce qui fait que l’on a une personnalité dépendante ».

Lire le bel article en entier sur le site d’Alternative Santé.

Le harcèlement moral nuit à la santé

On le savait, mais ça fait du bien de le rappeler…

« Les conséquences du harcèlement scolaire sont de plus en plus étudiées, et c’est tant mieux. La série télévisée “13 Reasons Why”, qui raconte l’histoire du suicide d’une adolescente victime de harcèlement, a récemment connu un grand succès. Si elle a suscité le débat, elle a le mérite de remettre le sujet en lumière. Une équipe de chercheurs américains s’est elle aussi intéressée à la question, publiant ses résultats le 28 avril dans “Psychological Science”. Leur découverte ? Le harcèlement scolaire laisse de profondes marques à l’âge adulte, sur la santé du harcelé… comme du harceleur. »

Article paru ici.

Liens utiles :
« Le harcèlement moral » de Marie-France HIRIGOYEN (ça fait déjà quelques années que je l’ai lu, mais je me souviens qu’il était assez complet)

 

Vive le stress ? Adaptation et conséquences



QUOI

Comment notre corps réagit-il à une source de stress à court, moyen et long terme ?

POURQUOI

Je viens de voir un petit reportage sur arte1 qui parle de la réponse (urgente et inconsciente) du corps à un stress rude. On y voit notamment un accident de montagne, une poutre à franchir au-dessus du vide, une musicienne qui a le trac avant de monter sur scène… Ce dernier cas a ceci d’intéressant : la musicienne a été coachée pour faire face à son trac, et une des choses qui l’ont apaisée est le fait d’avoir l’explication des mécanismes de son trac.

COMMENT

L’idée est de faire contribuer toutes les parties du corps en mettant la patate sur les ressources allouées à ce qui nous permet de courir vite (muscles, poumons, cœur, …) le tout avec une bonne dose d’adrénaline et de cortisol pour être bien concentré, ne pas avoir trop mal, avoir la niaque ! Ensuite, pour « tenir », il met en veille ce qui n’est pas vital sur le coup (digestion, immunité microbienne…).

Sur le coup c’est une très bonne réaction… mais il ne faut pas confondre stress et stress chronique. Notre organisme n’est pas fait pour tenir la distance si cette excitation perdure : on s’épuise et on abime nos organes. Des effets physiologiques se font de plus en plus visibles, comme par exemple :

  • Tensions musculaires avec douleurs et fatigue associée
  • Perte des cheveux
  • Troubles digestifs (brûlures, coliques, constipation…)
  • Analyse de sang montrant plus de sucres ou de cholestérol
  • Affaiblissement immunitaire
  • Prise ou perte de poids
  • Troubles cardiaques (palpitations voire risque cardio-vasculaire)
  • Anxiété, humeur instable, insomnies, dépression

ON PEUT EN FAIRE QUOI

Bref, le stress ça peut être salvateur mais faut pas en abuser : au quotidien, mieux vaut pratiquer quelques méthodes de relaxation !

Pour aller plus loin / Lien(s) utile(s)
♦ Livre « l’intelligence du stress » de Jacques Fardin

Notes
1■ Xenius « Quand le corps se met en mode d’urgence » diffusé sur arte en mars 2017

 

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