QUOI
Bonjour, bonjour ! J’ai plein de produits différents à vous proposer aujourd’hui : des produits cosmétiques, de la peinture, des boîtes de conserve, des meubles, des jouets en plastique… Et le point commun entre tous ces objets, c’est…? Qu’ils contiennent des perturbateurs endocriniens1.
POURQUOI
Les perturbateurs endocriniens, présents massivement dans notre environnement immédiat, ont non seulement un effet sur notre santé physique, mais aussi sur notre santé mentale. Et sur la société.
On a tous déjà entendu ce terme, on sait tous que ces produits sont nocifs pour l’homme, que l’homme les synthétise en grande quantité et qu’ils sont en conséquence présents en grande quantité dans notre environnement. Mais on entend moins souvent parler des conséquences sanitaires désastreuses, à l’échelle sociétale, de cet état de fait. Bien qu’il ne soit pas nécessaire d’être génial pour comprendre que des produits toxiques présents en grande concentration dans l’environnement de tout un chacun aient une influence sur la santé globale de la population, on a quand même tendance à se dire que la maladie est un cas particulier, à l’échelle de l’individu, que c’est un accident. Ceci pour la simple raison qu’il en a toujours été ainsi dans la nature ! On a du mal à réaliser que la maladie puisse devenir la norme. Et pourtant, dans un tel contexte : comment pourrait-il en être autrement ?
J’ai récemment lu un article2 dont l’approche m’a intéressé : déjà parce qu’il traitait des conséquences globales, sociétales, des perturbateurs endocriniens, plus que de leurs effets sur l’organisme humain individuel, mais aussi parce qu’il en chiffrait le coût… financier (!) pour la société. C’est le double effet kiss cool des perturbateurs endocriniens. Ainsi, la boucle est bouclée : à un certain moment, l’écologie rejoint la finance. Une solution industrielle détruisant l’homme (et la nature) finit forcément par nuire à la chose même qu’elle défend (le profit financier). Quelle peut être cette solution dont le résultat est contre-productif même vis-à-vis du seul objectif qu’elle est censée atteindre, au détriment de toutes les autres composantes du problème, sinon une mauvaise?
COMMENT
Rentrons dans le coeur du sujet : en mars 2015, une équipe de chercheurs menée par Leonardo Trasande, de la New York University School of Medicine montre que le coût annuel des conséquences des perturbateurs endocriniens s’élève, à l’échelle de l’Union Européenne, à 157 milliards d’euros (soit 1,28% du PIB). Leurs résultats sont publiés sur le site du “Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism”. Ces coûts sont imputés aux moyens affectés pour prendre en charge la population affectée par ces produits, dont les conséquences sont, en vrac : des cas de retard intellectuel infantile, d’autisme, de troubles de déficit de l’attention (TDAH) pour les conséquences intellectuelles, et de diabète, d’obésité et… d’aide à la procréation pour les hommes infertiles (certains perturbateurs endocriniens ont des effets reprotoxiques) pour les conséquences physiques3.
QU’EST-CE QU’ON PEUT EN FAIRE
Le résultat de tout ça, c’est qu’il vous est donc recommandé de faire attention à ce que vous achetez, depuis les produits dont vous vous tartinez le corps (gels douches, cosmétiques…) jusqu’à vos aliments et leur conditionnement. Donc, lisez les compositions des produits que vous achetez et utilisez, cela pour le bien de votre corps, de votre esprit… et de la société!
Pour aller plus loin / Lien(s) utile(s)
♦ Téléchargez gratuitement et instantanément un dossier complet ici.
♦ Livre “Perturbateurs endocriniens: Une bombe à retardement pour nos enfants“, Isabelle Doumenc, Ed. Larousse, 2017.
♦ Livre “Perturbateurs endocriniens : ils sont partout ! Comment les éviter pour préserver sa santé“, Valérie Foussier, Ed. Josette Lyon, 2017.
Notes
1■ Site cancer-environnement.fr
2■ Le journal de l’environnement
3■ Le journal de l’environnement