L’intoxic@tion numérique de vos enfants

Valérie Chenard

Le blog de Liliane Held-Khawam

L’addiction des enfants aux écrans vient d’être dévoilée dans l’opinion publique timidement par les médias. Le succès (+ de 265 000 vues) d’une vidéo amateur du Dr Ducanda et du Dr Terrasse en PMI (protection Maternelle Infantile) dévoile « l’ épidémie silencieuse » de troubles importants et de nouvelles maladies sont diagnostiquées chez les jeunes enfants surexposés aux écrans : « retards de développement intellectuels et moteurs, troubles de l’attention, agitation, agressivité, syndromes d’allure autistique pouvant parfois être confondus avec d’authentiques cas d’autisme» ou  de troubles bipolaires. L’émission d’Elise Lucet (« Envoyé spécial » le 18 janvier 2018 France 2) s’en est fait le relai complété par une enquête menée aux USA.

Lire l’article ici.

 

Le robot vivant


QUOI

Nous arrivons désormais à piloter une libellule vivante en connectant sur son système nerveux un dispositif électronique qu’elle embarque avec elle.

POURQUOI

Je suis tombé il y a quelques temps sur un article1 qui m’avait marqué. Je m’étais dit alors : “Tiens ! dans la grande famille des nouvelles technologies à l’interface entre le vivant et la machine, voici un nouveau venu !”. L’idée de base est de télécommander une libellule. Une… vraie ?! (“Non mais allô, quoi, t’es une libellule et tu voles pas où tu veux ?”). Les objectifs affichés par la société Draper, à l’origine du projet avec le Howard Hugues Medical Institute, sont la participation à des opérations de surveillance, le transport de charges légères et la pollinisation des cultures.

COMMENT

Bref, le fonctionnement du bidule volant s’appuie sur trois technologies distinctes :

1) la manipulation génétique : effectivement, la libellule asservie n’est pas simplement capturée dans la nature : elle est aussi “modifiée” : en modifiant son génome, on rend sensibles à la lumière les neurones responsables de l’activation des muscles des ailes ;

2) on fixe sur la libellule un dispositif qui va générer des flash lumineux à la demande (et à distance), actionnant les neurones “modifiés” et donc les ailes, faisant se déplacer la libellule là où on le souhaite ;

3) il faut une source d’énergie pour activer les flashs lumineux : on embarque donc des mini-panneaux solaires sur le dos de la libellule, qui produiront l’électricité nécessaire au fonctionnement de la partie électronique de la “libellule augmentée”.

Ce projet m’ayant intrigué, j’ai fait quelques recherches complémentaires et il s’avère que celui-ci n’est pas isolé : d’autres tentatives identiques sont d’ores et déjà dans les tuyaux. Notamment : un cafard piloté par impulsion électrique sur ses antennes (projet de la Darpa)2, un scarabé piloté en vol en implantant des électrodes sur son système nerveux3. Et sûrement bien d’autres encore ! (déjà dans les bacs ou à venir…).

Ces projets font intervenir de nombreuses connaissances dans des domaines très complexes et éclectiques : la physique du vol de l’insecte, le fonctionnement biomécanique en œuvre dans ce vol, le fonctionnement du système nerveux de l’insecte (quels neurones activer et quels signaux envoyer pour actionner les muscles désirés), la conception d’un matériel électronique embarqué miniature et autonome énergétiquement, et enfin, pour le projet de la libellule du moins, la programmation génétique. Rien que ça !! Impressionnant.

CE QU’ON PEUT EN FAIRE

Mais tout ça pour quoi, me direz-vous ? Eh bien, comme énoncé ci-dessus, des objectifs militaires principalement (surveillance, reconnaissance…), d’autres éventuellement industriels (transport de charges légères), mais aussi des trucs beaucoup plus cool (comme la pollinisation). On peut bien sûr imaginer plein d’autres choses encore (attaque coordonnée d’essaims de guêpes, étude de colonies d’insectes etc.) voire des opérations de plus grande envergure à terme, qui se passent de l’intervention humaine. On pourrait programmer des insectes (ou des nuées d’insectes) à réagir automatiquement de manière non-naturelle (c’est à dire comme on le souhaite, sans aucune limite autre que l’imagination du programmeur) à un évènement particulier, voir même à son environnement de manière générale. On voit donc qu’on pourrait continuer comme ça longtemps, à essayer d’énumérer de manière exhaustive toutes les possibilités offertes par ces nouvelles recherches, celles-ci étant pratiquement infinies. Le plus important dans cette histoire, d’après moi, c’est le proof of concept : on est désormais capable d’asservir mécaniquement un être vivant, de lui enlever son libre-arbitre ! Alors, d’accord, c’est des insectes. Et c’est déjà assez compliqué comme ça d’avoir une connaissance systématique de l’influence de leur environnement sur leur comportement, de leur fonctionnement biomécanique, neurologique et génétique. Néanmoins, on peut imaginer… pourrait-on à terme télécommander, je ne sais pas, moi… un lézard ? Une souris ? Un chat ? Aller, un homme ?

C’est sûrement pour dans longtemps, mais des humains sont certainement assez tordus pour essayer de développer ça un jour…

Oh, au fait, le stockage centralisé et l’étude statistique de toutes les informations sur votre vie privée4 et bio-médicale5, ça ne vous rappelle rien ?

Montage photo d’une scène du film “Le 5ème élément” (Besson, 1997); un cafard télécommandé espionne le président des Etats-Unis.

Pour aller plus loin

 

Notes

1■ Science et avenir, mars 2017; un article plus poussé sur le sujet est également disponible à l’adresse suivante: http://www.futura-sciences.com/tech/actualites/robotique-libellule-transformee-insecte-cyborg-telecommande-41095/

2■ http://www.lefigaro.fr/sciences/2012/09/07/01008-20120907ARTFIG00514-un-cafard-vivant-pilote-comme-un-robot.php

3■ http://www.usine-digitale.fr/article/quand-le-scarabee-se-pilote-comme-un-drone.N320315 ;

4■ par le suivi de votre activité sur internet

5■ par le biais des applications sportives de votre smartphone ou de votre montre connectée

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Sanctions si mauvaise note… sociale !

Chine : voyages interdits aux citoyens ayant une mauvaise «note sociale».

A partir du 1er mai 2018, les citoyens chinois ayant une « note sociale » faible pourraient être interdits de train ou d’avion. Fumer dans un espace public, être grossier, utiliser un billet de train périmé, présenter des excuses qui ne sont pas jugées « sincères »… Ces incivilités pourraient bientôt faire baisser la « note sociale » des citoyens.

Lire l’article sur 20 minutes.

 

Les perturbateurs endocriniens 2


Nous avions déjà fait un article sur le sujet ici.

Voici deux news qui ne font que confirmer.

 

News 1 : « Les perturbateurs endocriniens nuisent au bon développement du cerveau »

Ils sont présents dans la nourriture, l’eau, les cosmétiques, les sprays, dans les retardateurs de flamme qui sont intégrés dans l’ameublement et les appareils électroniques, dans les revêtements de poêles, etc. Un perturbateur endocrinien assez répandu – pour n’en citer qu’un – est le perchlorate, que l’on trouve dans les combustibles, dans les feux d’artifice ou encore dans les voitures, voire dans le packaging des aliments.

Scientifique engagée dans la lutte contre les substances chimiques qui affectent notre système hormonal, massivement présentes tout autour de nous, dans la nourriture, l’eau ou les cosmétiques, Barbara Demeneix a étudié leur nocivité, en particulier leur impact sur l’hormone thyroïdienne. Extrait :

La Recherche – Pouvez-vous expliquer en quelques mots ce que sont les perturbateurs endocriniens et comment ils agissent ?

Barbara Demeneix – Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui affectent le système hormonal d’un individu. J’ai l’habitude de dire qu’ils sont similaires aux hackers sur Internet : ils viennent brouiller les informations reçues par le système. Une bonne manière de l’illustrer est de considérer leurs effets sur l’hormone thyroïdienne, sur laquelle je travaille, et qui est particulièrement touchée. En effet, elle est produite à partir d’iode et de tyrosine, un acide aminé. Or, dans le tableau périodique des éléments, l’iode se trouve dans la même catégorie que le brome, le fluor et le chlore, molécules très utilisées par l’industrie chimique et donc massivement présentes dans l’environnement. Les hormones thyroïdiennes ont une structure en forme de lunette, grâce à leurs deux groupes benzyles substitués en iode (portant un ou deux atomes d’iode chacun). Le problème est que d’autres molécules formées de deux groupes benzyles substitués cette fois-ci avec d’autres halogènes, tels que le brome ou le chlore, ont une structure en lunette un peu similaire et peuvent prendre la place de l’hormone thyroïdienne dans différentes situations. Elles agissent ainsi à plusieurs niveaux, en empêchant la fixation de l’iode par la glande thyroïde ou en prenant la place de l’hormone thyroïdienne ailleurs dans le corps. La production et l’action de cette hormone, indispensable au bon développement cérébral, peuvent être fortement diminuées.

Lire l’article de La Recherche ici.

News 2 : « Perturbateurs endocriniens : un rapport tire la sonnette d’alarme »

Il a été réalisé par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), le Conseil général de l’environnement et du développement durable et le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux. Présentes dans de nombreux objets ou produits, ces substances (pesticides, solvants, colles, plastifiants…) interfèrent avec le système hormonal des humains et des animaux. Les trois institutions estiment que la stratégie française a donné des résultats positifs, mais que ceux-ci « restent le plus souvent à amplifier ».

Le rapport résonne comme une sonnette d’alarme. « Un certain nombre d’affections de la santé humaine sont aujourd’hui suspectées d’être la conséquence d’une exposition aux PE : baisse de la qualité du sperme, augmentation de la fréquence d’anomalies du développement des organes ou de la fonction de reproduction, abaissement de l’âge de la puberté. Le rôle des PE est aussi suspecté dans la survenue de certains cancers hormonodépendants, ainsi que des cas de diabète de type 2, d’obésité ou d’autisme », détaille le rapport, qui souligne l’importance de l’âge de l’exposition.

Lire l’article du Point ici.

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Big Brother à l’écoute !

« Garde tes amis près de toi, et tes ennemis encore plus près. » Une phrase bien avisée à l’époque du parrain, mais on notera que Don Corleone ne connaissait pas encore le téléphone portable… Si le smartphone est devenu le meilleur ami de l’homme ces quelques dernières années, il est aussi en train de devenir son pire ennemi… La cause ? Il est trop près de vous ! Il vous sert d’intermédiaire dans tout ce que vous faites : communiquer avec vos alter ego, visiter des sites web, prendre des photos, des vidéos… Il ne vous quitte jamais, et donc, une grande partie de votre vie transite par lui. Ce qui en fait un mouchard de choix pour qui veut savoir à quoi elle ressemble, votre vie.

Vous ne vous croyez peut-être pas assez important pour que votre vie banale intéresse qui que ce soit, mais détrompez-vous, et vite ! Les publicitaires, les vendeurs en tout genre, et même les agences gouvernementales de renseignement d’un certain nombre de pays sont intéressés par votre vie privée…

 

D’où cet article. On s’est aperçu dernièrement que plusieurs applications pour smartphone nous écoutaient à notre insu. Et quand on dit « écouter », on ne parle pas de l’historique web, mais bien du micro ! Parmi elles, sans surprise, l’application Google1… Elle collecte bien entendu toutes les requêtes vocales que vous lui faites, puisque c’est pour ça que vous l’utilisez. Mais est-ce que vous vous étiez déjà demandés comment Google savait que vous aviez dit « OK Google », signifiant à l’application que votre prochaine phrase serait une requête ? Il n’y a qu’une réponse possible : ben oui Jean-Mi, Google t’écoute en permanence, pour savoir quand tu vas prononcer « OK Google » ! C’est ainsi que la firme enregistre vos appels téléphoniques, vos conversations privées… et de manière générale tous les sons qui arrivent jusqu’au micro de votre smartphone. C’est vache. Mais d’un autre côté, l’application est bien obligée d’accéder à votre micro pour pouvoir être utilisée, et ça vous en êtes conscients. Alors OK, répertorier tout ça au lieu de le virer, c’est peut-être pas cool, mais c’est prévisible. Eric Schmidt, PDG de Google, avait déjà dit en 2009 que si on fait quelque chose et qu’on veut que personne ne le sache, faut pas le faire sur internet !

Bon, ensuite, Google soigne quand même toujours un peu son image. Donc il vous permet de voir ce qui a été enregistré sur vous, et aussi d’effacer ce contenu… Au moins en théorie, en tout cas : rappelons quand même que tout bon informaticien vous confirmera que sur internet, effacer quelque chose à 100%, ça n’existe pas vraiment !

Vous pouvez accéder à vos historiques et les supprimer via ce lien cliquable (si vous n’êtes pas connectés à votre compte google, la page sera vide) :

Bref, tout ça pour dire : réfléchissez avant de faire confiance à la technologie : sur ce coup-là, vous avez quand même directement autorisé Google à vous écouter H24 !!

Cependant, il peut y avoir plus vicieux : imaginez-vous qu’environ 250 jeux Android2 font la même chose que Google ! Bon, alors, officiellement, pas tout à fait : le code responsable de la fuite de données est pensé pour « détecter les programmes télévisuels en fond sonore, et non vos conversations privées » se défend la société Alphonso, qui l’a développé. Son autre ligne de défense est que l’utilisateur est prévenu de l’utilisation de son micro : vous savez, lors de l’installation d’une appli, la liste des droits demandés que vous ne lisez jamais… Le New York Times précise tout de même que si ces conditions générales mentionnent un accès au micro, elles ne précisent pas à quoi il sert… ni que celui-ci continuera d’être écouté lorsque l’application sera fermée et que vous n’utiliserez pas votre smartphone ! Tout ça pour jouer à Basketball 3D ! Bon, là encore, vous pouvez retrouver les jeux incriminés en tapant « Alphonso Automated » dans la barre de recherche de Google Play. Et bien entendu effacer de votre smartphone, après coup, les applications gênantes si vous le voulez…

Voilà : ça peut être un peu pénible, mais ça devient nécessaire d’éplucher la liste des droits d’accès lorsqu’on télécharge une appli. Du moins si l’on veut pouvoir papoter tranquille de sujets intimes. En lisant, interrogez-vous sur les prérequis nécessaires au bon fonctionnement de l’application, et si des autorisations étranges sont demandées, ne téléchargez pas l’appli ! Encore une fois, contrairement à Google, Basketball 3D ne devrait pas avoir besoin d’accéder à votre micro pour fonctionner sur votre smartphone ! Ce qui rend cette demande suspecte…

 

Allez, un petit mot sur Facebook qui est aussi intéressé par votre smartphone. Dans un article du 21 janvier 2018, marianne3 vous donne un exemple de ce qu’il est possible de faire, pour expliquer parfois certaines coïncidences de suggestions d’amis avec ceux que vous avez croisés au bar : « Il leur est possible de détecter que deux smartphones sont au même endroit en même temps. Mais il y a encore plus intrusif : en comparant les données de chaque téléphone disponible, le réseau social est capable de déterminer si les personnes se font face ou marchent ensemble. ».

 

Et nous terminerons notre article par le pire. Il y a des choses contre lesquelles le bon sens et l’ôpiniatreté (pour la lecture des conditions d’utilisation) sont insuffisants. L’entreprise de sécurité informatique Kaspersky Lab a publié le 16 janvier 2018 un communiqué sur le malware Skygofree4 qui s’est répandu sur les smartphones sous Android depuis 2014. Ce logiciel malveillant se transmet via des sites web ressemblant à ceux des principaux opérateurs de téléphonie. Très difficile à détecter, il est capable de localiser le portable et de croiser sa position avec les écoutes. Skygofree pourrait aussi pirater WhatsApp, écouter les conversations téléphoniques, lire les SMS et plus largement le contenu de la mémoire du smartphone. Et aussi prendre photos et vidéos à l’insu de l’utilisateur. C’est clairement du matériel d’espion !

Donc en conclusion : comme votre smartphone vous surveille, surveillez votre smartphone !

Aller plus loin
Un livre et un gadget sympa et pas cher (cache-webcam amovible):

 

Notes

1■ Article Google vous écoute en permanence, du site Sputniknews

2■ Article That game on your phone may be tracking what you’re watching on TV, du New-York Times

3■ Article de marianne : Facebook redouble de nouveautés pour vous espionner

4■ Article AFP Un logiciel de surveillance cible les mobiles Android

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Le bien-être en marchant

QUOI

Saviez-vous que marcher fait du bien à votre corps autant qu’à votre tête?

POURQUOI

Vous savez, on a déjà parlé dans un autre article de la nécessité de détendre son esprit comme son corps, pour se sentir bien dans sa peau. Et bien, il est une activité magique qui présente l’avantage de travailler ces deux aspects. D’une pierre deux coups. Et vous savez quoi ? Cette activité, vous pouvez la faire à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, n’importe où, et sans aucun matériel particulier, ni aucune connaissance particulière, puisqu’il s’agit simplement… de marcher ! Voyons d’un peu plus près les bienfaits incroyables de la marche sur votre corps et votre esprit.

COMMENT

Il y a plusieurs manières de marcher : des parcours spécifiques permettent de se mettre en relation avec nos prédécesseurs (les pèlerinages, par exemples, qui présentent des itinéraires arpentés par des hommes depuis des siècles) ou nos contemporains (les rencontres sont fréquentes sur les chemins de grande randonnées, et les histoires que vous construirez pendant vos vacances pédestres pourront ainsi être racontées à la machine à café !). De manière générale, il est évident que marcher dans la nature est plus plaisant que de marcher en ville (meilleur contact avec son environnement, contact qui peut notamment s’améliorer en marchant pieds nus : marcher pieds nus est une expérience intéressante, mais qui doit être faite dans de bonnes conditions. Evitez de partir seul(e), emportez avec vous des chaussures et une pharmacie pour les premiers soins, et, bien entendu, marchez dans des endroits “propres” (la ville n’est par exemple pas adaptée pour cet exercice !). Cependant, le simple fait de marcher, de manière non-spécifique, par exemple en revenant du travail, le soir, permet déjà de faire une coupure, de renouer avec son corps, son environnement, les hommes qui nous entourent et notre passé de chasseur-cueilleur.

QU’EST-CE QU’ON PEUT EN FAIRE

D’un point de vue très concret, la marche, quel que soit le milieu dans lequel elle s’effectue, génère des bénéfices insoupçonnés d’un point de vue physiologique. Effectivement, l’OMS insiste lourdement sur les bienfaits de la marche dans ses “Recommandations mondiales sur l’activité physique pour la santé” édité en 20101. De plus, en 2012, l’OMS a encore répertorié et validé toutes les études modernes sur les bienfaits de la marche2. Elle recommande notamment à tout un chacun d’effectuer au moins 10000 pas par jour (il faut environ 10 minutes de marche pour effectuer 1000 pas). Quelques bienfaits physiques répertoriés, en vrac : le renfort des muscles et la fortification des os, l’amélioration des capacités respiratoires, la réduction des risques d’infarctus, la stimulation du système immunitaire, la diminution du risque d’AVC, la réduction du risque de cancer du sein et du côlon, du diabète de type 2… Bref, selon l’OMS, la sédentarité est la 4ème cause mondiale de “décès évitables” ! De quoi laisser songeur…

Mais le plus beau, c’est que marcher a aussi une action sur l’esprit : des bénéfices sur la mémoire, l’attention, la créativité sont aussi au rendez-vous (effectivement, la marche améliore l’irrigation du cerveau, et ainsi son fonctionnement2).

Voilà pour un bref tour d’horizon de la marche. Il est en d’y aller maintenant !

Pour aller plus loin / Lien(s) utile(s)

NOTES

1■ http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/44436/1/9789242599978_fre.pdf

2■ Ca m’intéresse, mai 2017, article “Les bienfaits de la marche”

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Tout ce à quoi il faut penser pour faire réussir son ado dans sa scolarité (II)


 

 

 

Dans un précédent article, on a commencé à faire le tour de la question. Chose promise, chose due : on continue le tour d’horizon de notre formation avec les modules plus axés sur l’apprentissage.

6) Concentration

De la même manière qu’on a vu qu’on ne pouvait pas être organisé sans être d’abord motivé, on ne peut pas être concentré si on n’est pas d’abord organisé. En effet, la concentration, c’est la capacité à se focaliser sur une tâche spécifique, en évitant les distractions. Or ce n’est pas possible si on n’a pas une vision claire de l’endroit où commence cette tâche, de l’endroit où elle s’arrête, de ce que l’on va faire après, et de la manière dont elle s’insère dans la journée qui inclue aussi d’autres contraintes et plein de distractions.

Ce constat fait, lorsqu’on cherche à se concentrer, on a tendance à avoir l’esprit qui divague. On donne des pistes et des outils pour garder le focus (les facteurs de déconcentration se trouvent surtout dans notre mode de vie) et quelques hacks pour favoriser la concentration et pour aider le travail à porter ses fruits.

7) Apprendre en cours et à la maison

Eh ben voilà, on entre (enfin) dans le cœur du sujet ! Apprendre. Il y a deux phases assez différentes dans l’apprentissage : la première se passe en cours, quand on assimile les nouvelles informations, et la seconde se passe à la maison, quand on révise pour mieux les comprendre et les retenir. Nous avons donc créé deux modules, un pour apprendre à optimiser le temps passé en classe, et le deuxième pour réviser efficacement, avec les bons outils, qui vont de la bonne constitution d’une fiche de cours aux flash cards en passant par les mindmaps et l’optimisation des rythmes neuro-ergonomiques. Maîtriser ces outils et s’en servir permet d’apprendre puis de réviser bien plus vite et bien plus efficacement. De plus, l’apprentissage est quelque chose qui se construit dans la durée : on n’apprend pas (que) pour demain, on apprend aussi pour du long terme.

8) S’entraîner

La mémoire fonctionne par cycle. Pour apprendre efficacement, il faut les connaître et les respecter. Il existe plusieurs manières de réviser efficacement pour apprendre sur le long terme et ce module les présente une par une. On y apprend aussi à bien faire la distinction entre les circuits neuronaux de la compréhension du cours, et ceux du « savoir-faire », souvent négligés, qu’il faut booster de la bonne manière.

9) Contrôles/Interros/Examens et Stress

Nous avons ensuite un module bonus qui se concentre logiquement sur le jour de l’examen ou du contrôle. Parce que réviser et apprendre, c’est bien, mais encore faut-il ne pas arriver en retard et ne pas perdre ses moyens le jour J ! Nous passons donc en revue tout ce qu’il faut faire en préparation de l’examen pour que les choses se passent bien, tant en organisationnel qu’en gestion du stress, de l’anxiété, de la confiance en soi, de la relaxation !

10) Oral

On a encore un module bonus qui a pour objectif de préparer l’élève à prendre la parole en public. C’est un exercice difficile car il demande de l’assurance et il y a quantité de paramètres à prendre en compte pour faire un bon oral. Alors, certes, il y a peu d’examen oral au collège, un peu plus au lycée, mais il faut savoir assurer, d’autant qu’il y en aura aussi dans la vie future de ces jeunes étudiants (ne serait-ce qu’un entretien d’embauche). Et de fait, cette formation ne nous aurait pas semblée être complète sans ce module, que nous avons donc ajouté.

CLIQUEZ ICI pour voir le contenu détaillé et les modalités.

Et voilà, la boucle est bouclée, on a fait le tour des grandes lignes de la formation. Comme vous pouvez le voir, elle est plutôt complète ! On y aborde tout ce qui peut toucher de près ou de loin à la réussite scolaire d’un adolescent. On vous encourage donc à y faire un tour si vous êtes ado ou parent d’ado : qu’il y ait problème scolaire ou non, que vous vouliez fortement augmenter vos notes ou garder les mêmes mais avec moins de temps et d’efforts… D’autant plus qu’elle ne vous aidera pas qu’à l’école : si vous prenez de bonnes habitudes maintenant, elle vous donnera d’excellentes bases utiles tout au long de la vie, sachant que la plupart des adultes gagneraient à connaître ne serait-ce que 50% des astuces contenues dedans !

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Les enfants du numérique : une génération de « malades » ?

 

Angoisses, addictions, renfermement, insomnies, maladies : les risques liés au numérique sont à prendre au sérieux. Les jeunes sont touchés par de nouvelles maladies mentales ou décrites comme telle. La liste est longue et n’a pas fini de s’allonger. Les jeunes ont trouvé dans le numérique un refuge face à leur mal-être, mais il semble finalement aggraver leur solitude.

Ainsi, en 2015, un nouveau syndrome a vu le jour : le Fobo (pour Fear Of Being Offline). Celui-ci se caractérise par la peur d’être hors ligne, d’être déconnecté. Depuis, la liste s’allonge et après le syndrome des vibrations fantômes et la « nomophobie », qui se traduit par l’angoisse d’être séparé de son téléphone mobile, le selfitisime vient d’être décrit comme une maladie mentale.

Prochaine sur la liste de l’Organisation mondiale de la santé : l’addiction aux jeux vidéo. Alors, pourquoi l’OMS a-t-elle pris une telle décision ? La réponse se trouve peut-être du côté des laboratoires pharmaceutiques. En effet, qualifier les troubles du jeu vidéo comme une maladie implique que les personnes reconnues comme malades se verront délivrer une prescription médicamenteuse remboursée par la sécurité sociale. Or, les labos pensent avoir mis au point « des molécules spécialement ciblées sur les dépressions adolescentes avec comportements compulsifs », ce qui est évidemment le cas chez les joueurs.

Le problème ? Selon Émilie Danchin, « donner des médicaments à des jeunes qui ont une fragilité narcissique comporte un risque de les rendre accros aux médicaments. Il faut commencer par questionner sa pratique et se demander ce qui fait que l’on a une personnalité dépendante ».

Lire le bel article en entier sur le site d’Alternative Santé.

Les ordis lisent (en comprenant) mieux que les humains !

 

Le 15 janvier 2018 est un jour particulier dans l’histoire commune à l’Homme et aux machines. Le 15 janvier 2018, deux intelligences artificielles ont battu des humains au test de lecture SQuAD (Stanford Question Answering Dataset). Ce test consiste à répondre à plus de 100 000 questions en s’appuyant sur 500 articles de Wikipedia uniquement.

Une de ces deux IA a été développée par des chercheurs d’Alibaba (site de commerce chinois) et a obtenu une note de 82,44 à ce test. L’autre sort des laboratoires de Microsoft et a obtenu une note de 82,65 à ce test. Les humains, eux, ont obtenu une note de 82,304.

Les conséquences de cette étude sont énormes. En effet, on sait déjà tous que les ordinateurs ont des capacités bien au-delà de celles des hommes en termes de mémoire et de rapidité de calcul (sans compter qu’ils peuvent faire plusieurs choses en même temps !). A partir de ce jour, non seulement les machines se souviennent mieux et accèdent à plus de ressources que les hommes, non seulement elles parcourent ces ressources plus rapidement, mais en plus elles les comprennent mieux ! A partir de ce jour, l’homme ne sera plus jamais compétitif face à la machine dans de nombreux domaines.

Vous pouvez accéder à l’article original à partir duquel nous avons fait ce post en cliquant ici.

Tout ce à quoi il faut penser pour faire réussir son ado dans sa scolarité, et au-delà !


Il y avait moyen de faire simple et d’aller droit au but en proposant une formation purement basée sur des hacks et des techniques d’apprentissage. Mais ça ne nous a pas paru très réaliste. L’homme est un tout, et apprendre est un luxe. Avant de se le permettre, il y a déjà un certain nombre de caps à franchir, de briques à poser qui serviront de base à l’édifice de votre personne. Et si les bases sont solides, alors on pourra apprendre et utiliser intelligemment les hacks dédiés à l’apprentissage (issus notamment des neurosciences). Mais se focaliser tout de suite sur l’apprentissage avec pour objectif d’être plus performant que les autres, c’est un peu comme prendre des cours de foot en refusant de travailler son cardio et en espérant devenir professionnel !

C’est pourquoi notre formation, qui comporte bien sûr un (très gros) module sur l’apprentissage, adopte d’abord différents angles de vue et propose des pistes pour consolider l’élève sur ses faiblesses structurelles qui l’empêchent de progresser vraiment, même s’il travaille à fond et applique des hacks pour apprendre efficacement.

Un avantage collatéral de cette formation, c’est que comme l’homme est un tout et que nous le considérons comme tel, elle ne vous aidera pas seulement dans vos études, mais elle contribuera à faire de vous quelqu’un de meilleur ! C’est en tout cas notre souhait.

Par ailleurs, comme cette formation est dédiée aux élèves de collège et lycée (bien que beaucoup d’adultes en tireraient grand profit perso et pro), nous ciblons un public mineur, qui vit sous le toit de ses parents, et qui se trouve en pleine crise d’adolescence. On sait de nos jours que ce moment clé (la crise d’adolescence) apporte son lot de problèmes, à l’ado comme à ses parents ! Et que ces problèmes peuvent être source d’échec scolaire. Nous avons donc deux axes distincts dans cette formation : l’un destiné à l’ado et l’autre à ses parents, qui ont un rôle majeur à jouer dans son éducation et dans sa réussite scolaire, comme de bons coachs.

Aller, c’est parti, on commence un tour d’horizon de tous les éléments utiles à prendre en compte !

1) La psychologie de l’adolescent

Pas facile d’être un ado ! On ne se reconnaît plus soi-même, tous les repères se brouillent… et on se brouille avec ses parents, aussi. C’est pourquoi deux versions de ce module sont déclinées : la première à l’usage des parents, pour qu’ils comprennent ce qui se passe dans la tête de leur enfant chéri qui vient de se transformer en petit monstre en quelques semaines, et la deuxième à l’usage de l’ado lui-même, pour qu’il comprenne lui aussi ce qu’il est en train de vivre, mais aussi ce qu’il fait vivre à son entourage.

Les deux versions de ce module s’attardent entre autres sur les besoins fondamentaux de l’adolescent et la manière de les combler afin qu’il puisse se développer sainement. Brièvement, le premier besoin est un besoin de confiance en soi, qui doit pousser l’adolescent à prendre des initiatives, à voir celles-ci couronnées de succès et à percevoir de la reconnaissance pour ça. Le deuxième est un besoin de responsabilisation, qui fait appel à la notion d’inhibition que l’adolescent ne possède pas : ce rôle doit donc être rempli par les parents qui doivent imposer des règles à leur enfant, vérifier qu’elles sont appliquées et punir si nécessaire. Bien entendu, nous donnons là encore des conseils aux parents pour assumer ce rôle difficile dans les meilleures conditions possibles.

2) Contexte et bien-être de l’adolescent

On vient de le voir, l’adolescent voudrait être maître de sa vie mais n’est pas capable de s’imposer des contraintes… Ce qui peut non seulement provoquer des problèmes de santé à long terme, mais aussi des problèmes scolaires à court terme : alimentation, sommeil, activité physique et usage des écrans ont un impact majeur sur les capacités de réflexion et de concentration d’un individu. Il est très important de vivre sainement pour être performant en classe. Là encore, ce module est destiné aux parents comme aux ados, les parents devant contraindre leur enfant à un rythme de vie correct.

3) Communiquer avec son ado

Contraindre, contraindre, contraindre… Oui, mais pas seulement ! Le parent est l’allié de l’adolescent, pas son gardien de prison. Il doit être attentif à lui (mais pas trop présent), l’encourager quand il fait des efforts et le féliciter lorsqu’il réussit quelque chose (mais là encore tout en restant discret). Bref, tout ça, ce n’est pas facile. On donne donc des outils de communication aux parents, pour qu’ils ne gaffent pas en pensant bien faire ! C’est un des modules qui nécessite le plus de compétences venant de l’univers du mentalisme.

4) Motivation

Notre premier module « orienté élève » (c’est-à-dire où l’ado peut regarder et passer à l’action en autonomie) porte sur la motivation. Parce que c’est la base de tout : si on ne veut pas travailler et réussir à l’école, ça ne sert à rien d’aller plus loin dans la formation. Or quand on est ado, on voudrait être ailleurs qu’en classe, souvent. On a l’impression que la vraie vie se situe hors les murs de l’établissement. Et vous savez quoi ? C’est vrai ! Donc ce chapitre commence par remettre l’école à sa juste place dans la vie de l’ado. Le meilleur moyen de lui expliquer que c’est important, c’est de ne pas lui mentir : l’école n’est pas une fin en soi, mais si on s’y plante, c’est le début d’un certain nombre de problèmes dans l’avenir.

Mais pourquoi parler d’avenir ? Qu’est-ce qui est vraiment important, en fait ? Eh ben voilà, c’est exactement sur cette question qu’on travaille dans ce module. En y trouvant réponse, on arrive ensuite à prioriser nos objectifs de vie, à devenir acteur de celle-ci et à mettre toutes nos ressources à sa disposition. Et l’école fait bien entendu partie des outils du grand projet.

5) Organisation

S’en suit un module sur l’organisation. Ce module est essentiel : la motivation ne suffit pas pour avancer dans la vie et pour progresser sur le long terme. Il arrive toujours un moment où elle s’essouffle. Et si on n’a pas d’autre corde à son arc, le travail s’arrête généralement à ce moment-là.

En fait, la vraie source du progrès, c’est l’organisation. Mais être organisé, ça demande un gros investissement au début : et c’est là que la motivation est salutaire ! Mais une fois que les bonnes habitudes sont prises, la motivation n’est plus que du bonus !

On apprend donc dans ce module à faire des choses aussi diverses que mettre en place des routines et les tenir, organiser son lieu de travail, découper une tâche complexe en tâches simples ou encore utiliser son agenda. Autant de prérequis à un apprentissage efficient !

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C’est sur la description de ce chapitre que nous terminons la 1ère partie de cet article. La seconde parlera des autres modules, qui traitent plus directement de l’apprentissage proprement dit.

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