Mémoire – peut-on choisir quoi oublier ?

On a tous des souvenirs qu’on préférerait oublier – et c’est possible, si vous faites suffisamment d’efforts.

Il est facile de penser aux souvenirs comme quelque chose que vous pouvez activement renforcer, tandis que l’oubli est un processus passif. Mais nous avons commencé à découvrir que cela peut être intentionnel aussi.

Peut-être la façon la plus facile d’oublier quelque chose est simplement d’essayer de supprimer une mémoire. Jeremy Manning à l’Université Dartmouth (New Hampshire), a constaté qu’il suffit parfois de dire aux gens de “pousser des pensées hors de leur tête”… et c’est assez pour leur faire oublier des listes de mots particulières. “Nous ne savons pas comment, mais les gens y arrivent.”

La mémoire est plus élaborée que ce que nous avons précédemment pensé.
Ceci semble paradoxal parce que nous savons aussi que le fait de répéter des souvenirs aide à les renforcer…

Article complet en anglais sur newscientist.

 

Des objets intelligents, connectés ET indiscrets


QUOI

Il y a un dicton qui dit : « Celui qui a gagné une pièce d’or a gagné une pièce d’or, mais a perdu une main. » (sous-entendu : celle qui se referme sur la dite pièce et qui n’est donc plus utilisable). On pourrait encore traduire cette question par: « Les objets que vous avez acheté, est-ce que vous les possédez, ou bien est-ce que ce sont eux qui vous possèdent ? » Outre le fait que l’on pourrait se demander combien de mains l’on a déjà perdu, cette interrogation profondément philosophique prend de nos jours un tour étrangement concret…

POURQUOI

Certes, l’on sait bien que nos précieuses données personnelles, celles que nous consentons à divulguer à de grandes entreprises qui en font le commerce, sont ensuite utilisées pour catégoriser le genre humain, l’étudier, l’analyser, et finalement prévoir, anticiper et influencer la prise de décision de n’importe quel type d’individu. Cette transparence nouvelle de l’homme a notamment été mise en lumière par Olivier Ertzscheid dans son article « L’homme est un document comme les autres : du world wide web au world wide life. »1

COMMENT

Ce que l’on doit comprendre également, c’est que ce dommage collatéral est indissociable du progrès technique. Ce pour plusieurs raisons. La première, c’est tout simplement qu’un outil utile, c’est un outil qui répond à un besoin, et qu’un outil que vous allez utiliser, c’est un outil qui ne va pas vous demander d’effort particulier pour l’utiliser. Autrement dit, un outil dit « intelligent », c’est un outil qui a pour vocation de vous connaître mieux que vous-mêmes. De connaître vos besoins et de comprendre comment vous les exprimez. Vous me suivez ? Tout simplement, si l’on cherche à répondre à vos besoins de manière précise et ce avant que vous ne perdiez du temps et de l’énergie à les formuler dans un langage (quel que soit sa nature : oral, écrit, gestuel…) précis, il faut vous connaître précisément. C’est une condition nécessaire. Et il y a donc nécessité d’amasser une quantité impressionnante d’informations sur vous.

Un autre point, c’est que l’intelligence est quelque chose de collectif de manière générale. On s’en aperçoit dans tous les domaines : Isaac Newton a dit “If I have seen further, it is by standing on the shoulders of giants.”2 (“Si j’ai vu plus loin, c’est parce que j’étais juché sur des épaules de géants”), en parlant de ses prédécesseurs et en citant ainsi Bernard de Chartres. Eric Raymond, co-créateur du terme « Open Source », s’appuie aussi sur cette idée pour exprimer la supériorité du système de l’Open Source sur celui du code propriétaire dans son essai « The Cathedral & the Bazaar »3. Enfin, on sait également désormais qu’une masse de joueurs d’échecs de qualité variée arrive à rivaliser dans une partie avec de très forts joueurs.4 En conclusion, si les machines peuvent dépasser l’homme, c’est parce que celui-ci n’a qu’un échange limité avec ses autres congénères, quand la machine, elle, peut bénéficier de l’expérience de tous, presque sans aucune limite. Donc plus la machine (donc l’outil) doit être performant, donc intelligent, plus il doit avoir accès à une large source de données (« d’expériences »), pour « apprendre son métier ».

Se pose ensuite la question du cercle infernal : un outil vous aide, mais pour s’améliorer, doit vous soutirer des informations. Alors : qui possède qui ? Peut-on parler de symbiose ?

CE QU’ON PEUT EN FAIRE

Le problème, c’est que même si symbiose il y a, cette connaissance de l’homme est problématique. Tant que les technologies sont là pour aider l’homme, le monde s’améliore. Mais si elles étaient utilisées pour le détruire ?

C’est notamment cette confiance entre l’utilisateur et le fournisseur des outils qui pose problème en 2015 quand Sony sort sa télévision à commande vocale… Les utilisateurs ont peur d’avoir acheté un mouchard directement installé dans leur salon, qui écoute leurs conversations de table ! Pire : Samsung se réserve le droit de revendre les informations collectées à des tiers !5

Mais de nos jours, avec la prolifération des objets connectés, le problème ne s’arrête plus à la simple confiance dans les fournisseurs, mais aussi dans la sécurité directe du dispositif : et si le mouchard se faisait hacker ? C’est d’ailleurs pour cette raison que la poupée jouet Cayla a été retirée du marché en Allemagne : celle-ci captait les voix des enfants pour les transmettre sur les serveurs du fabricant… celles-ci auraient donc pu être interceptées à des fins malveillantes.6

Après tout ça, qu’en pensez-vous : Possédez-vous vos objets ou pensez-vous qu’ils vous possèdent ? Ou bien que d’autres vous possèdent au travers de vos propres objets ?

ALLER PLUS LOIN

NOTES

1■ Olivier Ertzscheid, « L’homme est un document comme les autres : du world wide web au world wide life », Hermès, La Revue- Cognition, communication, politique, CNRS-Editions, 2009, pp.33-40

2■ Wikipedia

3■ Eric S. Raymond, “The Cathedral & the Bazaar”, 2010

4■ Par exemple : The world vs Arkadij Naiditsch

5■ Libération

6■ Magazine 01net, 08/03/17

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Le cannabis médicinal dispo le mois prochain !

Les docteurs au Royaume-Uni pourront prescrire des produits de cannabis aux patients dès le 1er novembre, a annoncé le Ministre de l’Intérieur Sajid Javid.

Javid avait décidé d’étendre les règles des circonstances dans lesquelles les produits de cannabis peuvent être donnés aux patients. Les nouveaux règlements s’appliquent à l’Angleterre, le Pays de galles et l’Écosse et suivent plusieurs cas très en vue, y compris celui de Alfie Dingley et Billy Caldwell, des enfants épileptiques qui ont semblé être aidés par l’huile de cannabis.

Article entier sur NewScientist.

Cerveau et intestin – découverte d’une connexion quasi-instantanée

 

La récente découverte d’un circuit d’information ultra-rapide entre l’intestin et le cerveau oblige à repenser le traitement de nombreux problèmes de santé.

Jusqu’ici, les chercheurs imaginaient que cela se faisait uniquement par voie hormonale. Un circuit d’information assez lent où il pouvait parfois se passer plusieurs minutes avant qu’une information ne remonte au cerveau depuis l’intestin.

Article à lire sur PourquoiDocteur.

Google connaît mieux ta langue que toi !

 

 

Google a annoncé cet été à la conférence Google Cloud Next ’18 une mise à jour intéressante sur Google Docs : désormais vous disposerez d’un correcteur, non seulement orthographique, mais aussi grammatical !1

Le fonctionnement est simple : quand une possible faute de grammaire est détectée, la portion de phrase est surlignée en bleue. Par clic droit, on peut alors accepter l’une des propositions qui s’affichent, ou les refuser toutes. On peut aussi, après avoir rédigé un texte, corriger toutes les fautes via le menu « Outils ».2

Il faut bien comprendre que, si le résultat est à la hauteur des attentes, il s’agira d’une avancée importante dans le cadre du traitement automatique des langues. En effet, construire un correcteur orthographique n’est en soi pas très compliqué : il suffit de disposer d’un dictionnaire pour ça. Si le programme sait dans quelle langue vous écrivez (les ordinateurs arrivent à détecter la langue dominante d’un document à partir des premiers mots écrits), il charge le dictionnaire correspondant et compare tous les mots à ce dictionnaire pour savoir si ce que vous écrivez est correct ou non. Bon, OK, en pratique, c’est un peu plus complexe : il faut s’intéresser aux règles formelles d’accord, mais comme ces règles sont formelles, les ordis s’y retrouvent plutôt bien de nos jours, comme on peut le constater en utilisant n’importe quelle suite bureautique.

Mais là, ça va plus loin : la détection des fautes de structures de phrases nécessite une bonne compréhension de la langue de la part de la machine. C’est d’ailleurs pour ça que Grammar Suggestions utilisera le machine learning pour progresser, et qu’il est actuellement en phase d’apprentissage. Vous pouvez d’ailleurs vous porter volontaire pour entraîner le programme en faisant une demande à Google et en utilisant une version bêta sur Google Docs.3

Eh oui, quand Grammar Suggestions aura un peu grandi, il écrira mieux que nous. Ce qui laisse tout de même songeur…

Look further / Useful link(s)

Notes

1■ Journal du geek, “Google Docs se dote d’un correcteur grammatical basé sur l’intelligence artificielle“, 25/07/18.

2■ Article du blog G Suite Updates de Google, « New grammar suggestions in Google Docs launching to Early Adopter Program », 24/07/18.

3■ Participer aux tests

 

 

 

 

 

 

De la testostérone dans vos dépenses !

Les résultats d’une étude1 menée par Gideon Nave, professeur à la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie, ont montré que le taux de testostérone influait sur les achats des hommes2.

L’hypothèse de départ, confirmée par les résultats de l’étude, c’est que le mâle qui sommeille en nous cherche d’une part à attirer l’œil des femelles alentours (un peu comme l’oiseau qui revêt son plus beau plumage pour se faire repérer par l’oiselle) et d’autre part à décourager ses concurrents potentiels, c’est-à-dire les autres mâles qui circulent dans le même secteur… Vous savez, un peu comme les chiens qui lèvent la patte pour uriner le plus haut possible, histoire de faire croire aux autres qu’ils sont très grand et donc très costaud !

 

Eh bien, l’idée, c’est que chez l’homme, la marque des produits qu’il arbore joue un peu ce rôle.

L’idée de l’étude est assez directe : des produits de même qualité mais de marques au prestige différent ont été proposé à un groupe de 243 hommes âgés de 18 à 55 ans, la moitié ayant préalablement reçu une dose de testostérone, l’autre une dose de placebo. Et, devinez quoi, les hommes qui ont pris une dose de testostérone ont été plus sensibles à la marque que les autres !

Bon, ensuite, l’expérience est bien sûr plus fine que ça (le niveau de prestige de la marque a été évalué en amont de l’expérience par un sondage, on a contrôlé la salive des participants pour voir si d’autres hormones n’influaient pas sur les tests, on leur a interdit d’avoir un contact avec une femme juste avant l’examen etc.).

C’est quand même un résultat remarquable, non ? En tout cas, il nous aide à mieux comprendre les pubs pour les parfums ou les voitures qui, plutôt que de nous parler du produit, préfèrent nous faire voir des images qui font monter notre taux de testostérone dans le sang !

Aller plus loin

Notes

1■ Article n°2433 paru dans Nature Communications, n°9, “Single-dose testosterone administration increases men’s preference for status goods“, publié le 3 juillet 2018

2■ Article Stratégies, “Testostérone rimerait avec achat premium” du 04/07/2018

 

Les trucages vidéos de plus en plus effrayants

Ca fait maintenant un moment déjà que l’on arrive à reproduire la voix de quelqu’un avec un logiciel de synthèse vocale1, histoire de lui faire dire des choses qu’il n’a pas dites… On arrive maintenant aussi à le mettre en image (vidéo en temps réel), et ce de manière très réaliste pour l’œil humain. Dans le milieu du Deep Video Portraits, Michael Zollhöfer est au milieu des innovations actuelles, notamment comme membre du projet HeadOn.

On a trouvé un certain nombre de vidéos sur ce sujet, plutôt inquiétant. On les partage donc avec vous :

Les « deepfakes », savant mélange de « deep learning » et de « fake news » :

Deepfake Videos Are Getting too Good :

‘HeadOn’, An AI That Transfers Torso, Head Motion, Face Expression And Eye Gaze :

Générer une vidéo de quelqu’un qui fait la même danse qu’un autre :

Bonus / Manipulation anti-vieillissement (high level !) par Rousselos Aravantinos :

Notes

1■ Article du journal « Le Monde » du 02/04/2017 « L’appli qui imite les voix »

 

Faites des médicaments à base de cannabis légaux, disent les conseillers médicaux du Royaume-Uni

 

Les docteurs au Royaume-Uni devraient pouvoir prescrire la médecine dérivée de cannabis, ont recommandé les conseillers médicaux en chef du gouvernement, frayant la voie pour un assouplissement des lois donnant l’accès à la substance.

Le cannabis est classé comme un médicament classe 1, signifiant qu’il est pensé pour n’avoir aucune valeur thérapeutique et ne peut pas être légalement possédé ou prescrit. Il peut être utilisé dans les buts de recherche mais une licence du Ministère de l’Intérieur est nécessaire.

“À présent, les produits dérivés de cannabis peuvent varier grandement dans leur composition, leur efficacité et le niveau d’impureté. Il est important que les cliniciens, les patients et leurs familles soient confiants que toute médication prescrite est sûre et efficace.”

L’ACMD a chargé le Ministère de la Santé de rédiger une définition claire des produits potentiels utilisables en médecine, ainsi que de procéder rapidement à des tests de ces produits dérivés à grande échelle en milieu hospitalier.

Lire l’article complet sur TheGuardian

Petite encyclopédie du cannabis :

 

L’addiction aux jeux vidéo : une maladie reconnue par l’OMS !

 

 

Comme le rapporte le journal du geek1, un nouveau jalon a été posé dans le débat concernant santé et jeux vidéo. En effet, l’OMS a inscrit l’addiction aux jeux vidéo sur sa liste des maladies.

Si cette nouvelle peut relancer la polémique, car semblant donner raison à ceux qui diabolisent les jeux vidéo, Shekhar Saxena, qui dirige le département de santé mentale et des toxicomanies de l’OMS, ne prend pas position dans ce débat. En effet, il déclare à l’AFP, neutre, que « l’OMS ne dit pas que toute habitude de jouer aux jeux vidéo est pathologique ». Selon l’OMS, l’addiction est ici liée à une « perte de contrôle sur le jeu » ayant des « conséquences dommageables », comme l’abandon de « certaines activités », comme « le sommeil et le repas ».

Il ne s’agit donc pas ici de stigmatiser les jeux vidéo. D’ailleurs, de nombreux médecins pensent que les joueurs concernés sont poussés par d’autres raisons à ne s’intéresser qu’au jeu ; la dépendance serait alors un symptôme de leur maladie, et non la maladie elle-même.

Mais pour comprendre les enjeux de cette annonce, il faut déjà comprendre ce qu’elle signifie. Et l’OMS rappelle à ce sujet que son classement a pour objectif d’alerter les pays et de les aider à prendre des décisions sur « l’allocation de ressources pour la prévention et le traitement de la pathologie ». Ce qu’il faut donc comprendre, c’est que l’addiction aux jeux vidéo est en train de devenir un problème de société ! Ne sont pas concernés seulement quelques individus par-ci, par-là, mais bien une grande frange de la population mondiale !

Et si ce problème n’émerge que maintenant, c’est probablement parce que le milieu du jeu vidéo a grandement évolué ces dernières années. Les éditeurs ont en effet réussi à mettre en place des pratiques qui poussent les joueurs à jouer de plus en plus longtemps. Comme par exemple la progression aléatoire des personnages du jeu au fil du temps passé à jouer. Cette pratique commune à tous les jeux de rôles force littéralement le joueur à rester devant son écran pour pouvoir avancer dans le jeu. Ou encore la création de grands univers, dans lesquels le scénario n’est plus linéaire et laisse au joueur la possibilité d’explorer le monde. Ou encore, à l’inverse, rendre les cycles de jeu plus court et supprimer l’aspect scénaristique du jeu (comme ça pouvait être le cas dans les jeux d’arcades, où il fallait payer à chaque nouvelle partie).

Cette dernière pratique, notamment, est en adéquation avec l’évolution des supports eux-mêmes : désormais, une grande partie des jeux (et donc des joueurs) se trouvent sur des systèmes portables : smartphone ou tablette. Ce que ça signifie, c’est que tout un chacun peut avoir accès à un jeu en seulement quelques secondes, dès qu’un temps mort se présente dans la journée, car désormais, tout le monde vit avec son smartphone. Ce qui favorise les cycles courts de jeu.

Mais la question est probablement plus large que celle des jeux vidéo. Ne s’agirait-il pas, plus fondamentalement, d’une addiction à la technologie et aux écrans ? Pour mémoire, en 2014, même Manuel Valls (1er ministre) avait du interdire les téléphones portables lors du Conseil des Ministres2

Pour aller plus loin / Lien(s) utile(s)

Notes

1■ Le journal du geek : L’OMS reconnaît l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie

2■ Le Figaro : Les ministres privés de portable pendant le Conseil des Ministres

 

 

 

La science du coup de foudre

 

 

En 2017, des scientifiques ont réussi à observer et à générer le mécanisme amoureux chez des campagnols des prairies1. Avant de poursuivre, il faut savoir que cette espèce (Microtus ochrogaster) est curieusement un excellent choix pour modéliser le comportement amoureux humain. En effet, les campagnols nous ressemblent énormément sur le plan affectif : monogames mais ayant des interactions sexuelles hors couple, ils se montrent en effet agressifs en présence d’autres individus du même sexe et déprimés lors de la perte de leur partenaire. De plus, chez eux comme chez nous, le cortex préfrontal peut modifier le comportement des couches profondes du cerveau.

C’est ce qui se passe chez le campagnol… et donc probablement chez l’humain. Les neuroscientifiques de l’Université Emory (Atlanta) ont pu observer que le sentiment amoureux coïncide, dans le cerveau, avec la prise de contrôle du noyau accumbens par le cortex préfrontal. Autrement dit, par la mainmise du centre de la réflexion et de la décision sur le centre du plaisir. Ce serait donc l’intellect qui serait à l’origine du sentiment amoureux ! Et ce serait lui qui nous ferait percevoir comme une récompense la présence de notre partenaire à nos côtés.

Cette même équipe a pu le vérifier : après avoir introduit des gènes photosensibles dans certains neurones d’une femelle, ils l’ont mise dans une cage en présence d’un mâle inconnu (et en empêchant tout contact physique entre eux), puis ils ont activé les neurones du cortex préfrontal avec la fréquence déterminée lors de phases d’observation préalables à l’expérience. Ils ont ensuite placé la femelle dans un environnement contenant différents mâles : dans 10 cas sur 12 testés, la femelle a alors préféré le mâle choisi par les scientifiques.

Même si ces comportements ne sont pas directement transposables à l’homme (dont le cerveau est plus complexe), ils nous éclairent sur la manière dont nous fonctionnons. Et, potentiellement, cette connaissance peut nous aider à traiter des troubles comme l’autisme, qui correspond à une difficulté à créer des liens sociaux.

Aller plus loin

Notes
1■ Science et vie, août 2017, “Les secrets de l’amour enfin révélés”